2600 nouveaux cas de cancer par année en Estrie

Une prise en charge globale

La personne atteinte de cancer a besoin de plusieurs soins et services. Tests, traitements, gestion de la douleur, services psychosociaux, soutien à domicile, réadaptation, etc. Sans oublier d’éventuels soins palliatifs. L’infirmière-pivot fait le lien entre tous les professionnels pour s’assurer qu’ils interviennent au bon moment. Elle veille à ce que l’usager ne tombe pas « entre deux chaises ».

« Souffrir du cancer est une dure épreuve, pour la personne et ses proches. Nous faisons donc le maximum afin que les gens se sentent épaulés. Nous sommes avec eux dans cette lutte quotidienne », commente Lise Montagne, directrice des soins infirmiers et coresponsable des soins liés au cancer.

  
La communauté est aussi un partenaire crucial.  Certains organismes offrent de l’écoute, des loisirs, du transport pour aller à l’hôpital. D’autres s’occupent de popote roulante, d’aide financière, de soutien dans le deuil. « Travailler tous ensemble est la clé pour vraiment répondre aux besoins », ajoute Mme Montagne.

Haute technologie et personnel spécialisé

Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS offre tous les traitements possibles : chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie, greffe de cellules souches, hormonothérapie, etc. Ses pointes d’excellence et ses équipes surspécialisées lui permettent d’aller encore plus loin pour combattre le cancer.

Nos pointes d’excellence

• Scalpel gamma pour les lésions au cerveau
  Offre un traitement de radiothérapie rapide, très précis et sans douleur. Ne nécessite aucune hospitalisation.

• Tomographie par émission de positrons (TEP scan) et autres techniques d’imagerie médicales  Détectent des lésions cancéreuses autrement imperceptibles.

• Chimiothérapie cérébrale par ouverture transitoire de la barrière hématoencéphalique
  Ouvre temporairement la « barrière » protégeant le cerveau afin que la chimiothérapie attaque mieux la lésion.

• Test immunochimique de recherche de sang occulte dans les selles
  Dépiste le cancer colorectal. Le CIUSSS de l’Estrie – CHUS effectue ce test pour l’ensemble des Québécois.

Des équipes surspécialisées dans cinq domaines

Cinq équipes disposent d’une désignation suprarégionale (très haut niveau) du MSSS dans les domaines suivants :

• Cancers du système nerveux
• Cancers de la tête et du cou
• Cancers du poumon et de la plèvre
• Cancers gynécologiques
• Cancers du système hématopoïétique comme la leucémie (hémato-oncologie)

Ces équipes comptent des médecins et pharmaciens, mais aussi des infirmières, travailleurs sociaux, nutritionnistes, psychologues, sexologues et orthophonistes. Deux autres équipes – pour les cancers des systèmes digestif ou génito-urinaire – sont du même calibre.

Toutes ces équipes font de la recherche et de la formation. « Elles sont aussi experts-conseils pour d’autres hôpitaux », souligne la Dre Annie Ébacher, radio-oncologue et coresponsable des soins liés au cancer.

Les défis pour améliorer les soins et services

Le nombre de cas de cancer augmente et il faut s’y préparer. Prévoir plus d’hospitalisations, de visites médicales, de tests, de chirurgies, de médications, etc. Les survivants ont aussi besoin de traitements médicaux et d’un suivi adapté. Il y aura des impacts en termes de ressources professionnelles et de coûts.

D’autre part, le CIUSSS de l’Estrie – CHUS veut réduire l’attente à toutes les étapes du processus de soins. L’attente pour voir le médecin de famille ou le médecin spécialiste. L’attente pour les résultats d’examens ou de traitements. L’attente pour une chirurgie, l’installation d’un cathéter, etc. Bref, gagner du temps pour mieux vaincre la maladie.

L’accès à une infirmière-pivot et aux soins palliatifs représente un autre défi. Tout comme la mise à jour des connaissances et des pratiques professionnelles.