Violence conjugale

La violence conjugale se manifeste par une série d'actes répétitifs faits dans le but de dominer l'autre partenaire. Il ne s'agit pas d'une perte de contrôle, mais bien d'une prise de contrôle sur l'autre. Elle peut prendre différentes formes, telles que la violence psychologique, verbale, économique, physique, sexuelle, spirituelle et judiciaire. Il est important de savoir que dans la violence conjugale, il n'y a pas nécessairement de violence physique. 


Elle ne saute pas toujours aux yeux et peut être présente dans les relations conjugales, extraconjugales ou amoureuses, à tout âge de la vie et se manifester de plusieurs façons :  

  • Dévaloriser, humilier, insulter; 
  • Harceler, intimider; 
  • Faire du chantage, menacer, mentir; 
  • Isoler; 
  • Piquer des crises, hurler, frapper; 
  • S’en prendre aux animaux ou briser des objets, 
  • Contrôler en utilisant les technologies (utiliser les mots de passe, géolocaliser, etc.). 

La violence conjugale est un cycle où se succèdent des phases de tension, de crise, de justification et de réconciliation. Pour les personnes qui la vivent, les conséquences sont nombreuses : 

  • Physiques : blessures physiques, santé fragile, décès; 
  • Psychologiques : difficultés d’adaptation, symptômes dépressifs, anxiété, troubles de consommation, culpabilité, symptômes de stress post-traumatique; 
  • Économiques : baisse de productivité, coûts des soins de santé, coûts judiciaires; 
  • Sociales et religieuses : isolement, jugement, conflits relationnels, modification de certaines valeurs ou croyances fondamentales;  
  • Sexuelles : adoption de comportements sexuels à risque, ITSS; 
  • Relationnelles (relation parent-enfant) : impression de perdre son autorité parentale, la crainte de la colère des enfants. 

Saviez-vous que l’exposition d’un enfant à la violence conjugale est un motif de signalement à la DPJ?
L’exposition directe ou indirecte d’un enfant qui est témoin de violence conjugale entre ses parents ou entre l’un de ses parents et une personne avec qui il a une relation intime peut compromettre son développement et sa sécurité. 

Comme les conséquences peuvent être importantes, la Loi sur la protection de la jeunesse a été modifiée en avril 2023, rendant obligatoire le signalement d’un enfant exposé à la violence conjugale.

Pour signaler une situation à la DPJ

Quoi faire si...

Je suis victime de violence conjugale

Si vous êtes victimes de violence conjugale :

  • Appelez le 911 si vous êtes en danger ou si vous avez besoin d’une assistance médicale urgente. 
  • Contactez une ligne d’assistance comme Info-Social (811, option 2) ou un organisme spécialisé en violence conjugale. Ils peuvent vous fournir des conseils, un soutien psychosocial et des informations sur les options disponibles.  Ces organismes peuvent aussi vous aider à établir un plan de sécurité pour vous protéger.  
  • Si vous vous sentez en sécurité pour le faire, parlez à un(e) ami(e) ou à un proche en qui vous avez confiance.  Ces personnes peuvent vous soutenir et vous aider à prendre des décisions éclairées. 
  • Si nécessaire, contactez les autorités locales pour signaler les abus ou obtenir une ordonnance de protection.  Cela peut vous aider à vous protéger contre de futures agressions. 

Rappelez-vous que vous n’êtes pas seul(e) et qu’il existe des ressources et des personnes prêtes à vous aider. 

Je suis un proche ou un témoin de violence conjugale

Le rôle des proches 

Dévoiler ou dénoncer la violence conjugale requiert une dose de courage des personnes victimes. Elles devront en faire le récit et, en le racontant, le revivre, en quelque sorte. 

Si l’on vous choisit comme confident(e) pour écouter ou accompagner, voici quelques conseils : 

  • Écoutez ce qu’elle a à vous dire;  
  • Aidez-la à exprimer ce qu’elle ressent;  
  • Croyez ce qu’elle vous dit et évitez de la juger; 
  • Évitez de minimiser ou d’amplifier les faits : contrôlez vos réactions; 
  • Valorisez la personne, soulignez sa force et son courage d’en parler; 
  • Montrez-vous disponible pour discuter ou l’accompagner dans ses démarches; 
  • Aidez-la à se déculpabiliser : expliquez-lui que ce n’est pas sa faute. 

Si vous êtes témoin 

Il est crucial d’agir de manière sécuritaire et responsable pour aider la personne victime de violence conjugale. 

  • Appelez le 911 si vous percevez un danger immédiat pour la victime ou pour vous. 
  • Soyez à l’écoute et offrez-lui votre soutien  
    • Si la victime se confie à vous, offrez-lui votre soutien émotionnel et rassurez-la que ce qui lui arrive n’est pas sa faute. 
  • Encouragez la victime à obtenir du soutien professionnel 
    • Recommandez à la victime de contacter Info-Social (811, option 2), SOS Violence conjugale ou un organisme de la communauté tel que les maisons d'aide et d'hébergement pour les victimes de violence conjugale. Ils pourront lui offrir un soutien spécialisé et des ressources adaptées à sa situation. 
  • Signalez les abus aux autorités compétentes  
    • Contacter les autorités locales pour signaler. Cela peut aider à mettre fin au cycle de la violence et à protéger la victime.  
    • Si un enfant est exposé à la violence conjugale, communiquez avec la Direction de la protection de la jeunesse. Visitez la page Signalement à la direction de la protection de la jeunesse ou appelez au 1 800 463-1029. 

Je suis une personne auteure de violence conjugale

Vous êtes une personne auteure de violence conjugale :

Prendre conscience qu’on a eu des comportements violents envers quelqu’un peut être une révélation brutale. En consultant cette page, vous avez peut-être réalisé l’ampleur d’un ou de plusieurs gestes posés.  Si c’est le cas, n’hésitez pas à vous informer sur la violence conjugale et à demander de l’aide.

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