Nouveau : faire de l'exercice pendant l'hémodialyse

Wednesday 30 May 2018 | News

Un projet-pilote permet aux patients atteints d’insuffisance rénale de faire de l’exercice pendant leur traitement d’hémodialyse, alors même qu’ils sont alités.

Gaëtan Marchand, usager

Rester actif pendant un traitement améliore l'état de santé

Un projet-pilote mené à l’unité d’hémodialyse de l’Hôpital Fleurimont pourrait bien mener à de nouvelles pratiques au CIUSSS de l’Estrie – CHUS : 3 pédaliers ont été installés afin que 16 patients de 65 ans et plus soient actifs pendant leur traitement, même lorsqu’ils sont alités.
Plusieurs conditions peuvent amener une personne à devoir suivre des traitements d’hémodialyse, comme le diabète, l’hypertension artérielle ou des maladies cardiaques Le projet, en cours depuis 4 mois, présente des résultats préliminaires encourageants : 
« ll a été démontré que bouger pouvait améliorer leur état, tant au niveau des problèmes de santé que de leurs capacités fonctionnelles. » explique Dre Mélanie Godin, néphrologue au CIUSSS de l’Estrie – CHUS.
Le fait de pédaler pendant le traitement de dialyse augmente l’efficacité de celui-ci, en plus de favoriser l’adoption de l’exercice physique. 
« On a aussi noté une amélioration de la qualité de vie sur le plan émotionnel, ce qu’on trouve intéressant parce que ce n’est pas à ca qu’on s’attendait. » s’étonne Eléonor Riesco, professeure-chercheuse au Centre de recherche sur le vieillissement (CdRV) et à l'Université de Sherbrooke.

Une collaboration fructueuse entre la recherche et les soins cliniques

Le projet a été mis sur pied grâce à une équipe composée de la néphrologue Mélanie Godin, des infirmières Chantal Rodrigue et Christiane Lacharité du service de néphrologie, d’Eléonor Riesco et Isabelle Dionne, toutes deux professeures-chercheuses au CdRV et à l’Université de Sherbrooke et de Thomas Deshayes, étudiant de maîtrise en sciences de l'activité physique à l’UdeS. 
Il s’agit là d’une collaboration entre la recherche et les soins cliniques très prometteuse, car selon les résultats finaux attendus cet automne, on espère être en mesure d’offrir le service de façon permanente. Le projet a pu être réalisé grâce à l'obtention de bourses provenant des Fonds Brigitte-Perreault, de la Fondation Vitae et de la compagnie Amgen.

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