Percées majeures : tumeurs neuroendocrines et cancer du sein
Saturday 01 September 2018 | NewsLe 68Ga-DOTA-TATE et le 4FMFES : deux appellations qui laissent perplexe le non-initié, mais qui représentent des percées majeures dont bénéficient les usagers.
68Ga-DOTA-TATE : tumeurs neuroendocrines
Le développement anarchique de cellules des systèmes hormonaux ou nerveux forme des tumeurs neuroendocrines. L’outil de diagnostic pour les repérer existe « mais la dose coûte plus de 1500 $, il ne permet pas de repérer les lésions de moins de 1 cm et l’examen dure près de 48 heures », explique le Dr Jean Verreault, chef du service de médecine nucléaire du CIUSSS de l’Estrie – CHUS. Respectivement responsable scientifique de la radiochimie et responsable scientifique de la recherche clinique au CIMS, Brigitte Guérin, et le Dr Éric Turcotte ont proposé un examen plus rapide (2 h), plus précis (il permet de déceler des lésions de 4 mm) et moins coûteux. Comment? En fixant du gallium-68 (68Ga) sur un traceur, le DOTA-TATE. Le duo 68Ga-DOTA-TATE va se lier à des récepteurs présents sur les tumeurs neuroendocrines, qui ne peuvent plus échapper à l’œil des experts.« En moins de deux ans, nous sommes passés d’une capacité de 70 examens par an à près de 650, mentionne le Dr Jean Verreault. Les patients viennent de partout au Québec et du Canada pour un diagnostic fiable et rapide. »
4FMFES : cancer du sein
Il a fallu des années à Johan E. van Lier, chercheur au Centre de recherche du CHUS, pour mettre au point le « 4FMFES », un traceur capable de se fixer sur les récepteurs œstrogéniques des cellules, fortement exprimés dans certains cancers du sein. Le 4FMFES identifie des métastases de 2 à 3 mm à peine, mais surtout, il indique si une patiente réagira positivement à l’hormonothérapie, avant même que le traitement soit entrepris. Ce diagnostic, encore au stade de la recherche, permettrait d’économiser du temps et d’éviter des traitements inutiles. « Une approche similaire à celle du 4FMFES pourrait voir le jour contre le cancer de la prostate, grâce au radiotraceur PSMA », conclut le Dr Verreault.Un aperçu de l’expertise développée au CIUSSS de l’Estrie – CHUS
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